1234 espèces exotiques sont présentes en Martinique, dont plus de 60 Espèces Exotiques Envahissantes (EEE).
Une espèce est dite exotique sur un territoire (ou allochtone) lorsqu’elle n’est pas arrivée sur ce territoire par des moyens naturels (courants marins, vent, oiseaux), mais au contraire lorsqu’elle a été introduite, volontairement ou fortuitement, par l’homme.
En Martinique on compte 1234 taxons exotiques parmi les plantes vasculaires (plantes à fleurs + fougères) soit plus de la moitié de la flore.
La grande majorité d’entre elles sont des plantes alimentaires ou utilitaires, n’ayant pas de caractère envahissant.
En revanche, certaines espèces peuvent devenir envahissantes, c’est à dire se développer de manière très importante au détriment des espèces indigènes, mais également au détriment des espèces cultivées. Bien que cela ne concerne qu’un petit nombre d’espèces, on considère les EEE comme la 2e cause de diminution de la biodiversité dans le monde. Ceci est d’autant plus marqué dans les écosystèmes insulaires tropicaux, plus fragiles par définition.
La lutte contre ces espèces peut se révéler bien souvent très couteuse et prévenir leur introduction dans les milieux naturels doit être une priorité dans la gestion de ces espaces.
La Martinique, bien que pour l’instant peu touchée par ce phénomène par rapport à d’autres îles tropicales dans le monde, doit tout de même faire face au développement problématique de quelques espèces exotiques envahissantes comme Funtumia elastica (Apocynaceae) dans les forêts mésophiles, Triphasia trifolia (Rutaceae) dans les forêts sèches littorales ou Echornia crassipes (Pontederiaceae) et Hydrilla verticilata (Hydrocharitaceae) dans les milieux aquatiques d’eau douce.