Un séminaire pour partager les connaissances
Mardi 30 janvier 2024 s’est tenu le séminaire « Les espèces exotiques envahissantes (EEE) : point de situation en Martinique et solutions apportées », organisé par le Parc naturel régional de la Martinique, dans le cadre de l’OMB.
Ce séminaire a été organisé afin de mettre en commun les connaissances actuelles et d'échanger sur le sujet des EEE présentes en Martinique.
Animé par le PNRM et Mélanie HERTEMEMAN (Présidente du CSRPN Martinique), il a permis à 16 intervenants (services déconcentrés de l’État, institutions, comités scientifiques, collectivités, et associations) de présenter des projets, actions et retours d’expérience à une centaine de participants.
Tous étaient rassemblés pour discuter de la problématique des EEE en Martinique.
Les EEE sont des espèces animales ou végétales qui ont été introduites par l’Homme, volontairement ou non, en dehors de leur aire de répartition naturelle, qui prolifèrent et perturbent leur milieu d’introduction.
Selon l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), les EEE constituent la 3e cause de perte de biodiversité à l’échelle mondiale.
En Martinique, on dénombre de nombreuses espèces telles que l’Iguane rayé (Iguana iguana), le Gecko tokay (Gekko gecko), la Jacinthe d’eau (Pontederia crassipes), ou encore le Miconia (Miconia calvescens).
Ces espèces invasives prolifèrent et déstabilisent le milieu d’introduction de différentes façons :
Certaines espèces ont été introduites de façon involontaire, via le trafic maritime (eaux de ballast) ou encore le transport de matériaux en provenance d’autres territoires (bois, terre, etc.).
D’autres ont été apportées volontairement, notamment pour lutter contre des espèces jugées nuisibles.
C’est le cas de la Petite mangouste indienne (Urva auropunctata), introduite pour lutter contre les rats et les Trigonocéphales (source : UICN). N’ayant pas une activité nocturne comme eux, se nourrit finalement d’œufs d’espèces protégées (tortues marines, Moqueur gorge blanche), d’oiseaux nichant non loin du sol, de petits reptiles et amphibiens, etc.
Les EEE sont responsables de la disparition d’espèces indigènes. Elles posent un problème écologique, économique et parfois même sanitaire.
Elles font l’objet de nombreuses discussions car impact est important.
Ainsi, ce séminaire a permis aux nombreux acteurs présents d’échanger sur les actions menées et sur les solutions envisageables pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes.
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