Le bilan de l’année 2006 est assez alarmant. Les données montrent une perte significative en corail vivant sur l’ensemble des sites d’échantillonnage. Suite au blanchissement du second semestre 2005, des maladies, probablement d’origine bactérienne, se sont développées sur les coraux affaiblis et ont occasionné une mortalité supplémentaire. Alors que le taux de mortalité corallienne était évalué à environ 14% suite au blanchissement, les mesures réalisées en collaboration avec les scientifiques du groupe AGRRA, ont permis d’identifier environ 15% de mortalité supplémentaire sur les sites échantillonnés, conduisant localement à des pertes en corail de l’ordre de 30%. La diminution de la couverture corallienne et le stress important se répercutent sur le recrutement des jeunes colonies, avec des comptages trois à quatre fois moins nombreux en 2006 qu’en 2005. Aucune évolution significative n’est mise en évidence dans la structure des peuplements ichtyologiques, sans doute du fait de la proximité des évènements dans le temps. Toutefois il semblerait que la richesse spécifique ait légèrement augmenté depuis 2005. Les valeurs saisonnières des abondances et biomasses totales varient différemment selon les sites. L’augmentation de la couverture algale pourrait expliquer l’importance des herbivores à PB, FB et IR en 2006, notamment chez les Scaridae et les Acanthuridae. (Maréchal, Pérès, Reimonenq)