Originaire du continent américain, le Raton laveur (Procyon lotor) était initialement distribué du sud du Canada jusqu’au Panama, avant d’être introduit dans différentes régions du monde (Japon, Bahamas, Antilles françaises, etc.)...
Malgré sa préférence pour les zones forestières, il arrive que l’on observe le Racoon dans des zones urbaines. Aux Antilles, il fréquente aussi bien les forêts humides que les forêts sèches et les mangroves. En Martinique, on le trouve depuis les forêts du nord jusqu’au Robert. lI semble coloniser peu à peu le reste de l’île, et a été observé au sud de l'île.
Ce mammifère mesure entre 60 et 95 cm de long (sans la queue) pour 4 à 9 kg. Son pelage présente un mélange de gris, noir et brun, et forme sur son visage un « masque facial » noir, qui s’étend des yeux au bas des joues. Sa queue touffue est annelée de bandes claires et foncées.
Le Racoon est omnivore et se nourrit principalement de fruits, de baies, de noix et d’invertébrés terrestres ou aquatiques (écrevisses, crabes, etc.). Il peut également consommer des petits vertébrés terrestres et leurs œufs.
Les mâles de cette espèce sont un peu plus grands et plus lourds que les femelles. Ils sont polygames et peuvent féconder plusieurs femelles, tandis que celles-ci sont monogames et repoussent les autres mâles après s’être accouplées. Les femelles donnent naissance à en moyenne 2 ou 3 petits qui, 8 semaines après leur naissance, commencent à accompagner leur mère dans ses déplacements (recherche de nourriture), et ce jusqu’à l’âge de 2 mois environ.
En Martinique, le Raton-laveur a été introduit vers les années 1950, sans doute à partir des populations de la Guadeloupe. Il est considéré comme une espèce exotique envahissante dans la plupart des zones où il a été introduit. Toutefois, il existe trop peu de données aux Antilles Françaises pour que l’on puisse déterminer si l’espèce provoque des dégâts significatifs sur la faune et la flore.