La conservation du patrimoine naturel est une priorité nationale, à laquelle répond le régime de protection des espèces sauvages défini dans le code de l'environnement. Il se matérialise concrètement par des interdictions appliquées à certaines espèces et fixées par arrêté ministériel. Les départements d'outre-mer (DOM) sont chargés d'élaborer leurs propres arrêtés de protection. C'est le rôle de la DEAL en tant que représentant local du ministère chargé de l'environnement, de proposer des arrêtés de protection et d'assurer leur mise à jour. En Martinique, les règlements de protection des mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens datent tous de 1989. Ils ne correspondent plus aux enjeux forts de conservation de la biodiversité locale et ne fournissent pas une protection à la hauteur des possibilités offertes aujourd'hui par le droit français. La construction d'une nouvelle réglementation répondant aux problématiques locales doit se faire à l'échelle du territoire. Aussi, ont été associés à cette démarche tous les acteurs impliqués dans la gestion ou la protection de la faune. Le recueil des données et des avis de l'ensemble de ces acteurs a permis à la DEAL de se positionner pour proposer les nouveaux arrêtés de protection. Le processus d'adoption de ces textes prendra plusieurs mois, mais il est d'ores et déjà possible d'en mesurer les conséquences, notamment concernant leur application.