L’étude diagnostique du site de Trois-Rivières, basée sur l’analyse des caractéristiques physiques, biologiques et socio-économiques, a permis de mettre à jour l’originalité de ce petit massif occupé en majeure partie par la mangrove. En effet, ce site se présente comme une mosaïque d’habitats différents dont certains nécessitent d’être préservés en raison de leur état de conservation, de développement… Les inventaires floristiques et faunistiques ont permis de révéler une grande diversité animale et végétale sur les 40 ha du site, résultant en grande partie de la diversité des habitats. C’est plus de 120 espèces végétales et 90 espèces animales, dont une soixantaine d’oiseaux qui ont été recensés. De plus, la présence sur le site d’espèces extrêmement rares ou menacées en Martinique telles que le « grand Saint-Aurin » ou le « carouge » nécessite à elle seule la préservation de l’ensemble de la mangrove. Le site présente également un intérêt archéologique et culturel fort avec notamment la pratique de certaines activités traditionnelles telles que la chasse ou la capture des crabes. La mangrove est surtout soumise a une pollution de type organique (rejets d’eaux usées) et physique (rejets de déchets solides). La conservation de la valeur écologique, historique et culturelle du site de Trois-Rivières pourrait passer par l’action du Conservatoire du littoral, et l’ouverture possible du site au public devra s’intégrer aux objectifs prioritaires de préservation du milieu et être compatible avec les activités déjà présentes au sein de la mangrove.