Dans tous les DOM, les espèces migratrices sont menacées par la dégradation, la fragmentation et la perte de leurs habitats liées aux usages de l'eau et aux ouvrages qu'ils génèrent. A la Guadeloupe et à la Martinique, les communautés ichtyologiques sont soumises à une forte pression phytosanitaire ayant entraîné l'interdiction de leur consommation. A Mayotte, les habitats des espèces migratrices sont très fortement impactés par l'usage des lessives et le rejet des déchets domestiques dans les rivières. A la Réunion, la forte valeur marchande des post-larves des espèces migratrices entraîne une surpêche de la ressource et des pratiques d'exploitation extrêmes comme l'empoisonnement des rivières. Cependant, du fait du cycle biologique spécifique des espèces et du manque de données, il est impossible à l'heure actuelle d'évaluer précisément l'impact de ces pressions sur la ressource. Les pratiques de gestion existantes sont localisées et ont une portée limitée. Ce rapport se positionne comme un premier document de référence pour la mise en place d'une réflexion concertée entre les différents gestionnaires et usagers pour faire évoluer ces pratiques.