Après un rappel historique et une présentation physique de la Réserve naturelle de la Caravelle (Martinique), les treize unités écologiques reconnues sont présentées. Elles sont sous la dépendance de facteurs édaphiques, climatiques et anthropiques. Les 422 ha de la Réserve Naturelle de la Caravelle abritent actuellement 179 espèces de phanérogames et plus d'une centaine d'espèces de la macrofaune, inégalement réparties selon les unités écologiques. Certaines espèces indigènes (ou introduites) sont très rares en Martinique, quelques unes ne sont localisées qu'à la Caravelle dans les îlots relictuels des formations climaciques mais aussi dans les végétations secondaires. En effet, le tapis végétal de la majorité des unités écologiques a été fortement modifié par les activités humaines passées et, dans une moindre mesure, par des catastrophes naturelles (cyclones). Il est actuellement en pleine évolution mais n'a pas atteint le stade final "climacique". A la demande des autorités du Parc naturel régional de la Martinique, gestionnaire de la Réserve naturelle de la Caravelle, des propositions sont faites pour la restauration des formations végétales "climaciques", nécessaires à la faune originelle de la Caravelle dont deux espèces d'oiseaux : la Gorge blanche (Rhamphoc inclus brachyurus) et le Carouge ou l'Oriole de Martinique (Icterus bonana). Ce dernier est endémique de la Martinique. Ces propositions recommandent aussi le maintien de milieux favorables aux espèces végétales rares vivant dans les formations secondaires. Le but final est de maintenir la plus grande biodiversité possible.