Le Trigonocéphale de Martinique (Bothrops lanceolatus), aussi appelé Fer-de-lance, est endémique de la Martinique...
D’abord très abondant à l’arrivée des premiers Européens sur l’île, sa population a diminué drastiquement et il est désormais beaucoup plus difficile à observer. Il est principalement menacé par l’Homme qui le chasse, notamment aux abords des habitations ou dans les exploitations agricoles.
Il est réparti sur l’ensemble de l’île avec une préférence pour les zones de hauteur comme la Montagne Pelée, les Pitons du Carbet ou le Mont-Conil.
Les adultes se nourrissent aussi bien de petits mammifères que d’oiseaux, tandis que les juvéniles consomment des lézards et des grenouilles.
Les femelles sont ovovivipares et donnent naissance, après environ huit mois de gestation, à des portées de 10 à 25 jeunes en moyenne, mesurant une vingtaine de centimètres.
Le Fer-de-lance est plus actif la nuit et se rencontre principalement en milieux boisés. Il n’est pas agressif mais n’hésite pas à mordre quand il se sent menacé. Ce serpent est réputé pour son venin puissant pouvant causer des infarctus cérébraux ou encore la perte du membre mordu, si sa morsure n’est pas traitée rapidement. Sa coloration peut varier, allant d’un brun très sombre à un marron clair. Les mâles sont généralement assez sombres et les femelles, plus claires, présentent des chevrons noirs sur l’ensemble du corps.
Source: Atlas des amphibiens et reptiles de Martinique (DEWYNTER, 2018).